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Bienvenu dans l’ère de la diet’éthique et écoresponsable! Il faut manger sainement et équitablement tout en préservant la planète. Il faut que ça soit Bio, équitable, local, de saison, mais aussi sans emballage plastique ou de suremballages inutiles, avec une composition clean, sans huile de palme, sans soja, sans sucres ajoutés, sans graisses saturés ou de sel, de plus il faut connaître la liste des additifs et colorants par cœur, mais aussi savoir qui est derrière le produit, Monsanto ou le petit producteur de la région qu’il faudrait soutenir…

Bref, faire ses courses en accord avec ses principes et ses convictions est devenu un vrai parcours du combattant. Pire, aujourd’hui faire ses courses est devenu un acte citoyen, celui ou l’on vote avec ce qu’on achète. Sans compter la spécialisation en diététique et en chimie qu’il nous faut pour déchiffrer les étiquettes.

Faire ses courses est un vrai casse tête

Je ne sais pas toi, mais moi, je n’arrive pas à faire toutes mes courses au marché, de un il n’y a pas tout ce dont j’ai besoin, et de deux ça augmente considérablement le budget, chose qui chez nous est limité. Du coup, quand je vais compléter mes courses du marché au supermarché ou en magasin bio, c’est le vrai casse-tête ! Parce que même en magasin Bio, tout n’est pas “éthiquement correct” certes, c’est bio, c’est déjà ça, mais c’est un peu la base. Il faut ensuite vérifier sa provenance et sa composition. Parce que, des tomates bio oui, mais qui viennent d’Espagne, non merci.

Du pain d’épices bio, certes, mais qui est bourré de sucres, non plus, ou encore de la pâte à tartiner équitable mais contenant de l’huile de Palme, je passe aussi, ou encore des chips de coco qui viennent du Vietnam et soutiennent des petits producteurs c’est franchement tentant…mais ça fait lourd en bilan carbone.

Manger est devenu un vrai casse-tête, gluten sans gluten, avec ou sans lécithines ou protéines de Soja. Utiliser du lait végétal pour réduire son impact écologique, mais surtout pour laisser les vaches allaiter leur veau en paix. Mais lequel choisir : lait d’amandes, d’avoine, de chanvre, de quinoa, de soja, de cajou, de noisettes, de…bref, trop de choix encore une fois et lequel de ces laits est le plus nutritif ou qui demande le moins de ressources pour sa production et qui n’est pas bourré de sucres ou d’épaississants. (je te ferai un billet prochainement à ce sujet).

Devenir végétarien par conviction écologique

Cela ne s’arrête bien évidemment pas là, je suis devenu végétarienne, je ne mange donc ni viande ni poissons. Cela faisait un peu plus deux ans que j’étais flexitarienne, ce qui veut dire que je mangeai de la viande ou du poisson maximum 2 à 3 fois par mois. Mais j’ai décidé de franchir le pas et voir ce que ça donne…Cela se passe plutôt bien en réalité, je m’en étonne moi-même.

Mon choix, c’est principalement fait pour des raisons écologiques et dû à la contamination de nos aliments par les antibiotiques et autres hormones. Ou encore à la contamination de la chaîne alimentaire dû à la pollution par le plastique. On rajoute à cela la condition animale et les conséquences écologique de l’élevage de masse, bref, on en revient à voter avec ce qu’on mange. C’est une façon pour moi de ne pas soutenir ce système.

L’avocat du diable

Mais même en étant végétarienne, cela ne résout ou ne simplifie pas pour autant toute l’équation. Certes, un steak de bœuf équivaut à 6 mois d’eau nécessaire pour se doucher et c’est ça d’économisé. Mais prenons les avocats par exemple, l’avocat, c’est un super aliment excellent pour la santé et surtout délicieux, mais ça vient de loin et ça consomme une quantité d’eau astronomique. Et si on veut éviter tout ce qui vient d’Espagne, il nous reste l’Amérique du Sud. Au Mexique, il est surnommé l’avocat du diable. Les cartels de la région ont le monopole du marché, ils blanchissent l’argent dans l’achat de terrains destiné à la production d’avocat, menaces les familles environnantes et brûles des hectares entiers de forêt pour y planter des avocatiers, nettement plus rentable que de simples arbres…Du coup, bye bye l’avocat… (*source en bas de page)

Cosmétiques et vêtements, vraiment étiques ?

J’ai surtout parlé de ce qui était alimentaire, mais il en va de même pour les cosmétiques et les vêtements. Est-ce que la marque produit en Inde, au Bangladesh, au Cambodge, ou en Europe. Utilise-t-elle des produits chimiques qu’elle déverse dans les rivières, qui polluent les nappes phréatiques et fini par donner une multitude de cancers et autres maladies aux habitant des villages environnant, tout en contaminant le bétail, l’air et l’eau potable.

Et si je lave ce tissu en polyester ou avec des paillettes, ça va polluer les océans, finir dans les estomacs des poissons et se retrouver dans nos assiettes…(nan, mais sérieux faut arrêter les paillettes)

De plus, est-ce que le CEO paye ses impôts ou est-il connu pour faire de l’évasion fiscale, paye t-il correctement ses employés, ont-ils l’âge légale de travailler ou sont-il mineurs ou est-ce que la matière première utilisée exploite les animaux…

La vidéo de The Kloons : Food Labels are Out of Control

Les labels, sensé rassurer le consommateur sont devenus hors de contrôle, et c’est franchement devenu difficile d’y voir vraiment plus clair. Cette vidéo l’illustre parfaitement et avec beaucoup d’humour, je ne m’en lasse pas :

Ce sont autant de paramètres et de questions qui me viennent à l’esprit quand j’achète quelque chose. Et 6 fois sur 10 je repose l’article et rentre chez moi sans ce dont j’avais initialement besoin.

Ce qui certains jours me gonfle profondément et oui, je vais être honnête deux secondes, parfois j’envierai presque “les gens” qui ne savent pas et qui vivent leur vie tranquillement de manière paisible sans se douter de l’impact qu’ils ont sur le monde…bon, ça dure deux minutes…Parce que pour rien au monde je ne retournerai en arrière.

On ne peut pas être parfait dans un monde imparfait

Et oui, la perfection ne peut exister dans un monde imparfait. Si les choses étaient si bien faites, nous ne serions pas obligés de nous poser autant de questions. Il n’y aurait pas autant de scandales liés à l’industrie agro-alimentaire et pas de Glyphosate dans nos assiettes.

Au lieu de ça, il y aurait des petits marchés avec des produits Bio de la région et de saison et nos agriculteurs seraient payés correctement. Et les grosses industries n’auraient pas le monopole des graines qui peuvent être vendues et qui décide des variétés de fruits et de légumes que l’on peut acheter. La nature serait respectée de tous et notre écosystème ne serait pas chamboulé. Arf…

Mais c’est aussi dans l’imperfection que la magie se crée et que nous cherchons constamment à nous améliorer, à avancer, à créer et à innover. Et c’est dans ces imperfections que nous prenons des risques. Alors traite moi d’optimiste un brin utopiste même, mais je l’assume. Je crois en l’humain, et je crois en toi qui es ici et qui a envie de changer les choses. Que tu en soit au début de ta démarche ou zéro-déchet depuis des années, nous sommes tous des colibris et chacun fait sa part, ensemble nous pouvons avancer nous améliorer et changer le monde. Oui, Le monde ! 🙂

Voilà, c’était mon humeur du jour que j’avais envie de partager avec toi. C’est mon premier billet du genre, plus spontané…j’apprends à lâcher prise, même si c’est pas parfait ;)))

Alors dis moi si ça t’as plu…ça me motivera (peu-être à en faire d’autres 😉

Aller, à très vite les petits colibris pour d’autres partages, en attendant je te souhaite une merveilleuse journée et soit indulgent avec toi-même, soit cool, personne n’est parfait et on fait tous de notre mieux avec les moyens que l’on a <3

LOVE

Mayra

 


Il y a quelques temps, Virgine du blog avec Panache!, publiai un article : “Le casse-tête de l’alimentation moderne” qui à vraiment raisonné en moi et m’a aussi donné envie de partager ce que je ressentais. Merci à elle, et je ne peux que vous encourager à lire son blog qui est vraiment super !

Sources mentionné dans l’article :

L’Avocat du diable :

L’avocat, or maudit du Mexique https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1060574/avocat-fruit-plantations-illegales-production-mexique-michoacan-deforestation

Envoyé Spécial, le 21 sept. 2017 : Envoyé spécial. L’avocat, un désastre écologique pour le Mexique | Teaser (France 2) https://youtu.be/kWdlmLGLbVQ et https://youtu.be/sgKP7zoO3Bk

 

COMMENTAIRES
  • 16 juillet 2018

    Coucou,
    un grand merci pour la mention et tes mots 🙂
    Comme tu le sais déjà, je te rejoins à 100% sur ton ressenti et l’envie des personnes qui consomment avec plus de légèreté. pourtant, je reste convaincue que notre démarche a du sens alors on reste motivées d’acc? ^_^
    Bises
    Virginie

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  • 16 juillet 2018

    En accord avec toi !
    depuis peu j’achete les legumes chez le producteurs du coin, bon ok j’en achete aussi au super marché mai moins. acheter chez le producteur me permet aussi de me résonner au niveau des quantités… moins à jeter. les enfants aussi adorent, ils coopèrent ou jouent à l’extérieur (il y a des jeux pour les faire patienter). bref.
    le gros point noir reste les habits. hé oui, habiller les enfants ça fait quand même mal au porte monnaie non ? avoir plus que 3 shorts pour éviter les machines tous les jours… bref.
    on ne peut pas etre parfait, mais on peut essayer de le devenir, je dis bien essayer ! 😉
    je suis pesco-végétarienne depuis 3 ans et je mange aussi de moins en moins de poisson mais là aussi, le quinoa, le blé etc… on se pose trop de questions parfois…

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  • yvette fleurié
    24 juillet 2018

    J’adore cet article. Plus ma lecture avançait et plus je me disais, mais c’est exactement ou presque mon parcours, flexitarienne et de temps en temps végétarienne jusqu’à l’année dernière. Et depuis végétarienne, pas de viande ni d’animaux de la mer. En produits animaux, je mange des Oeufs bio, du fromage et des yaourts de chèvre et de brebis, bio aussi. Pour ma santé et par éthique par rapport à la souffrance animale. Bon, j’ai encore du chemin à faire mais ça s’améliore.
    Et ce qui est vrai , c’est la galère pour la recherche de produits éthiques. J’ai pris le parti de choisir les plus simples, le moins transformé possible.
    Merci Mayra pour cet article très intéressant .

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